Pour cette édition 2009, pas moins de 83 personnes se sont déplacées en direction du Var, à Bagnols en forêt, au Nord de Fréjus.
Au fil des heures, telles des abeilles, nous avons petit à petit reconstitué l’essaim dans le camping « Holiday Green » de Bagnols. Bien que concurrencés par des Hollandais bedonnants très largement représentés, nous avons aisément supporté la comparaison en arborant avec fierté nos couleurs depuis nos nourrissons jusqu’à nos « anciens »… Chacun découvrait donc son mobil-home et prenait possession des lieux.
Le premier soir allait nous donner rapidement la tonalité. Tous rassemblés autour d’une tablée digne d’un festin de fin d’épisode d’ « Astérix et Obélix », le jus de raisin version Côtes de Provence coulait à flots grâce à notre généreux Christian Lombard. Bien relayé par Ber Graziano et Le Blond alias Spartacustous deux dans une forme olympique, Didier Bertrand alias le Saint Traceur, nous faisait découvrir d’emblée le menu de ces trois jours. Et quel menu ! 115 km et 1700 m de dénivelé en entrée, 135 km et 2200m de dénivelé pour plat principal et enfin 85 km et 1400 m de dénivelé pour le dessert…
Bien que soudés dans l’effort, deux groupes allaient se distinguer au fil des soirées. L’élite d’un côté, boudant chips et boissons qui font rire. Les litres d’un autre côté, s’employant gaiement à vider les tonneaux de blanc, de bière et de rosé.
Le vendredi matin, tout le monde était fidèle au rendez-vous à 8h00 pétantes devant l’entrée du camping; une véritable marée bleue impatiente de déferler sur les routes varoises !
Le plaisir des yeux, devant la beauté du paysage défilant sous nos yeux, nous aurait presque fait oublier la douleur s’installant dans nos membres inférieurs au fil des kilomètres. Certains préférant jouer la prudence en se ménageant pour les jours à venir, d’autres donnant sans compter dès les premiers kilomètres. Le maître artificier en la matière restera le Ber, allumant mèches sur mèches au fil des jours. Mèches un peu plus humides chaque fois mais mèches tout de même…
Dans le même temps, notre Yann Arthus Bertrand de luxe alias Olivier Grazianonous mitraillait tout au long du trajet, nous offrant ainsi de superbes clichés que vous aurez très bientôt l’occasion de découvrir ou de revoir avec plaisir.
Tant bien que mal, chacun regagnait ses quartiers par petits groupes selon la forme du jour.
Sitôt la douche prise, tout le monde se retrouvait le midi pour partager un repas bien mérité en commun avant de se retrouver l’après-midi autour de la belle piscine du camping. Certains préféraient faire un petit sieston, d’autres chaussaient leurs magnifiques bas de contention, d’autres se paraient de leurs plus belles électrodes pour faciliter la récupération. Il y avait également les pros de l’huile bronzante, les courageux bravant la température de l’eau de la piscine, ceux qui préféraient miser sur une bonne glace et enfin ceux qui profitaient de l’après-midi pour aller visiter les alentours en famille.
Le deuxième jour nous offrit assurément le parcours le plus sélectif du week-end et pour un week-end de 1er mai, nous n’avons vraiment pas chômé ! Il suffisait de voir les têtes des uns ou des autres pour se rendre compte que les organismes avaient puisé dans leurs réserves. Nous mettrons de côté Stéphane Ekindjian qui, quelle que soit l’intensité et la durée de l’effort, semble ne jamais forcer…
Une fois encore le parcours est magnifique. Un mélange entre Estérel, Provence et paysage alpestre. Les bosses succèdent aux bosses. Elles finissent par user même les plus aguerris de nos compagnons de route. Même notre Raymond national pourtant très affuté en début d’ascension aura son petit coup de « moins bien » dans les derniers kilomètres. Pour certains dont nous tairons bien évidemment les noms, ce sont surtout les 135 derniers kilomètres qui ont été les plus durs ! Pour d’autres, les derniers kilomètres ont été l’occasion de lancer des démarrages dévastateurs qui ont littéralement fait éclater notre peloton de 36 coureurs pourtant sagement regroupé depuis le début de la journée. C’est donc en morceaux que nous avons regagné le camping en début d’après-midi. Pour certains au sens propre, pour d’autres au sens figuré… Mention spéciale pour Angeline qui a été de chaque sortie malgré les difficultés.
Du coup les arrivées à la piscine furent elles aussi morcelées ! Heureusement le restaurant prévu pour le soir même allait remettre tout le monde d’aplomb. Patrick avec son sens inné de l’organisation nous avait réservé le restaurant quasiment pour nous seuls. Je vous laisse imaginer le chantier : réservation pour 83 personnes dont une vingtaine d’enfants ! Chapeau le Blond.
Cette soirée nous fit découvrir ou redécouvrir des talents insoupçonnés… Didier en garde du corps de bouteilles de vins, Le blond et Keira en John Travolta et Olivia Newton John des parquets, Raymond et Hélène, Franck et son épouse 1.0 ou encore Ludovic et sa femme en habitués de la rock n’roll attitude et enfin l’Ours frappé par une myxomatose subite en spécialiste de la macarena. Dans un autre registre, Ber le Docbien que très motivé en début de repas, a finalement succombé aux charmes d’une énorme glace, corrompu qu’il a été par Fred Laurens, Yohann, Rémy qui avaient ouvert les hostilités un peu plus tôt. La journée du lendemain s’annonçait difficile. Tellement difficile que le parcours initial a été ramené à 85 km…
C’est cette fois-ci en direction du bord de mer que nous avons enfourché nos montures pour cette dernière journée. Ce devait être une sortie « tranquille » mais nous savons tous désormais que les sorties tranquilles au Garlaban ne sont qu’une légende. Jacques Nenzi ne tarda pas à imprimer des cadences infernales sur certaines portions roulantes jusqu’à ce que nous arrivions dans les premières difficultés de la journée où tous ceux qui avaient pris le soin de s’abriter jusque là, nous plantaient quelques démarrages et roulaient bon train jusqu’au sommet. C’est là-haut que notre photographe officiel nous avait donné rendez-vous pour la photo de groupe.
De retour sur nos bases, chacun s’employait à préparer ses affaires sans grande motivation car j’ai bien l’impression que nous aurions été nombreux à bien vouloir prolonger ce séjour qui restera, à n’en pas douter, un excellent souvenir pour chacun.
Le rendez-vous figure d’ores et déjà en bonne place dans l’agenda du club pour l’année prochaine !
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