samedi 24 novembre 2007, Mont Julien

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christian
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samedi 24 novembre 2007, Mont Julien

Message par christian »

Bon, je vois que personne ne s'y est mis…donc je m'y colle pour cette fois encore …
Ce samedi après-midi était prévue une sortie au départ d'Allauch.
En principe quand il pleut la sortie est annulée.
Mais au VTT DU GARLABAN il faut savoir interpréter les termes et lire entre les lignes.
En effet il avait plu… beaucoup… toute la nuit et dans la matinée.
De gros nuages noirs menaçants stationnaient entre l'Etoile et le Garlaban indiquant sans équivoque qu'il allait bientôt repleuvoir.
Et au moment même d'enfourcher nos vélos nous pouvions voir des petites gouttes d'eau se diriger verticalement du ciel vers le sol et sentir leur fraîche caresse sur nos joues et nos mollets.
Il faut dire les choses comme elles sont… il pleuvait quoi !
Pour un marseillais moyen c'est signe de retraite et de retour au sec à la maison.
Mais au VTT DU GARLABAN, non !
En transposant un dicton populaire * on peut dire que pluie à l'improviste n'arrête pas le vététiste sur la piste.
Comme d'hab ça a attaqué à fond et je me suis vite retrouvé largué, d'autant plus que la pente était de plus en plus raide. Heureusement Vincent est venu à ma rencontre. Il s'est mis à ma hauteur et a posé sa main sur mon épaule.
Et là tout s'est passé très vite dans ma tête. Au contact de sa main puissante et secourable, pendant une fraction de seconde, j'y ai cru …
J'ai senti cette tape amicale et je me suis imaginé que ça irait au delà… que dans sa magnanimité il allait me pousser !
Mais malheureusement son contact n'a pas plus duré que le temps d'y croire et j'ai du me rendre à l'évidence… j'en avais encore pas mal à pédaler !
Puis est venu le poussage et s'en est suivi le … le ? … le portage bien sûr !
Nous marchions sur une petite sente le long de la ligne de crête quand une faille entre les rochers nous fit découvrir une magnifique vue sur le village de Cadolive. Mais j'avais les chaussures boueuses et je ne voulais pas trop m'approcher du bord…
"C'est par là" entendis-je dire Vincent.
Mais je savais qu' il blaguait et je continuais mon chemin.
"Oh! Oh! Ici" me dit-il. Je le regardais, un petit sourire en coin, l'air de dire "Hé mec on me la fait pas!" et je poursuivis ma route.
"Tu t'amènes, c'est là…" répéta t'il.
Je me suis retourné, j'ai avancé de quelques pas… et j'ai vu que les autres m'attendaient en contre bas !
Oh, le passage, même les chèvres elles s'encordent pour y aller ! C'était tellement glissant qu'à un moment donné le vélo a failli descendre en solo!
Plus loin j'ai eu droit à une magnifique démonstration de trial de la part de David, Julien et les autres, sur des passages de blocs rocheux. Impressionnant et beau !
Puis la balade a pris une tournure beaucoup plus ludique avec un chemin super sympa qu'il faudra reprendre par temps sec.
Et pour finir nous avons même eu droit à une petite dimension culturelle puisque ce chemin qui longe la route, suit le cours du ruisseau appelé Le Jarret .
Noter qu'il prend sa source près de Pichauris et après avoir traversé Marseille se jette dans l' Huveaune.
Il est bon de se rappeler qu'en 1954 le lit a été couvert pour en faire une rocade du même nom. Il faut savoir que la rivière continue toujours de s'écouler aujourd'hui dessous cette grande voie routière.
Et grâce aux connaissances de Ber nous avons pu apercevoir à quelques mètres les ruines du Château de Ners.
Un petit rappel historique ne fera de mal à personne et prouvera qu'au VTT DU GARLABAN on n'est pas des bourrins !
La double muraille d’enceinte de ce château a été construite au début du XII ème siècle par l’évêque Raimond Ier (1073-1122) pour conserver ses droits de péages. Sur un mamelon d’environ 500 mètres de diamètre, à une altitude de 250 mètres, se dressent encore les vestiges de tours carrées et d’épais murs en ruines.
Ces ruines sont aussi connues sous le nom de Castèu-Vièi et de Château de la reine Jeanne.
Si le premier vocable est très évocateur par contre aucun texte ne permet d’affirmer qu’il ait été en possession de la reine Jeanne ou qu’elle soit venue y coucher mais la légende est tenace.
En tous cas rien pour nous abriter de la pluie et nous ne nous en sommes pas approchés, préférant le plus rapidement possible regagner nos voitures.
* pluie du matin n'arrête pas le pèlerin en chemin
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