Merci à tous pour vos interventions.
Qu'aurait pensé le Christian vététiste de 2007 de cette sortie ?
Oh purée, le pôvre, il était bien loin d'imaginer ça ! ...
J'ai retrouvé mon premier post du forum, relatif à ma première sortie avec le club :
Avec le recul, édifiant et marrant non, Jacques ?christian a écrit :On est allé dans les Rouvières, j'étais donc rassuré et confiant. En effet les Rouvières pour moi, c'est un coin archi connu avec des pistes faciles. Un endroit idéal pour attaquer tranquillement la saison.
Je n'aurais même jamais imaginé que ça pouvait être dur! Et pourtant ça l'a plus qu'été.
Toutes les sentes qu'habituellement j'évite soigneusement on les a prises! Des endroits étroits pleins de pierres branlantes, on y est allé! Des passages diaboliques avec des arbres au milieu de terrain glissant, on y est passé, volontairement en plus!
A un moment donné on a récupéré une large piste bien roulante. Ah, enfin du bonheur!
Le plaisir d'une belle descente…Ca a duré en tout 43 secondes et 26 dixièmes! En effet on a soudain obliqué dans une rigole - qui vu sa taille doit vraisemblablement appartenir à un gros rat des bois .- Et là ça a été l'apothéose: j'ai tout descendu… à pied à côté du vélo ! Et encore par endroits c'était tellement pentu que je suis descendu …assis - Oui, le cul par terre! - Debout ce n'était pas possible, mes pieds dérapaient!
Au final une sortie de début de saison bien déroutante mais qui m'a fait réfléchir sur ma pratique du vélo tout …terrain, et m'a donné envie d'y retourner la semaine suivante.
Je vais vous raconter une petite anecdote.
Il y a quelques années - 3 ou 4 - nous voilà tous partis derrière Daniel afin de baliser la Bartavelle.
Au rond point à la sortie de Carnoux Daniel nous fait quitter la route et tirer en sous bois dans une sente improbable qui se termine par un raidillon impédalable de quelques mètres, aboutissant sur la D.F.C.I.
Je m'interroge sur l'intérêt de ce passage si difficile alors que quelques mètres de route goudronnée nous amèneraient tranquillement au départ de la D.F.C.I. et permettraient de garder le rythme du pédalage. Moi ça me paraissait plus logique, plus simple et préférable.
Mais Daniel me répond " Non, t'inquiète, au contraire, ça va leur plaire. Il vont s'éclater là. Les gens sont friands de ce genre de passage."
Je l'entends encore me dire " friands".
Pas persuadé du tout mais obéissant, je balise.
Le jour de la Bartavelle je me pointe là avec la caméra.
Une révélation !
Si vous les aviez vus ! (D'ailleurs vous les avez peut être vus...)
C'était à qui réussirait à pédaler le plus loin !
Ils se dépouillaient pour réussir à poser leur pneu avant quelques centimètres plus loin que leur pote !
Les plus faibles poussaient. Les plus costauds enquillaient le vélo sur l'épaule et attaquaient en courant.
Tous avaient la niaque mais surtout tous avaient la banane d'une oreille à l'autre !
Ca s'encourageait, ça rigolait, ça se motivait, ça respirait la joie de vivre.
Il avait bougrement raison le Daniel, ce passage, ce fut un vrai bonheur !
Il eut certes été plus facile, comme je le pensais, de rester sur la route pour quelques mètres de plus, mais que c'eut été bien morne.
Et ce jour là, j'ai compris ce que VTT voulait dire.
Ma vision du VTT en a été changée, ma pratique a évolué, mon esprit s'est ouvert à la diversité de ce sport.
Au final, qu'a pensé le Christian vététiste de 2012 de cette sortie ?
Il s'est RE-GA-LE !!!!!
Moi ça m'a pris 5 ans pour y arriver - et encore pas complètement - alors ne t'inquiète pas Michel, toi aussi un jour tu feras du VTT...
Au fait Michel, je n'ai toujours pas reçu les photos que tu as prises lors de la dernière sortie.
Pense à me les envoyer le plus rapidement possible avec celles d'aujourd'hui, y'avait de beaux passages tu dois avoir de beaux clichés.